L’association turque a démarré depuis plusieurs semaines les travaux de démolition, bien que les recours que nous avions formés contre le permis de démolir et de construire la mosquée ottomane ne soient pas purgés. Ces recours seront examinés par la Cour administrative d’appel de Nancy au printemps 2017.
Avant la décision du juge d’appel, les travaux n’auraient pas dû commencer. C’est en tout cas l’engagement qu’avaient pris devant le tribunal administratif de Strasbourg les représentants de la Confédération islamique Millî Görüs.
Si les Strasbourgeois n’attendaient pas de l’association turque qu’elle tienne ses engagements, ils étaient en droit de penser que la municipalité attendrait la fin des procédures judiciaires et se conformerait aux décisions de justice. En effet, les Turcs n’ont pu entamer le chantier qu’avec l’autorisation de la municipalité.
Le maire de Strasbourg veut-il par ce coup de force rendre irréversible le processus de construction de la mosquée monumentale et de ses minarets ? En autorisant le démarrage du chantier, Roland Ries agit-il par clientélisme ou par dogmatisme ? En tout cas, il a pris cette décision aux risques et périls… des Turcs. Car que se passera-t-il quand les juges de Nancy, en toute indépendance, invalideront ce permis de construire truffé d’irrégularités ? Vraiment, un coup de force inutile !